Quel est le prix de 1 kg de cuivre dans le secteur industriel ?

9 700 dollars la tonne. Voilà le chiffre qui claque sur les écrans du London Metal Exchange en ce mois de juin 2024. Le cuivre, ce métal rouge que l’industrie s’arrache, tutoie des sommets : près de 9,70 dollars le kilo, sans parler des taxes ni des frais d’acheminement. Les traders guettent les oscillations à la minute, car la demande, portée par l’énergie et l’électronique, maintient le marché sous tension constante.

Impossible d’ignorer les écarts selon la qualité du métal, la forme sous laquelle il arrive ou la rapidité des livraisons. La Chine, mastodonte de l’import, fait la pluie et le beau temps sur les cotations. Un soubresaut géopolitique, une variation des stocks mondiaux, et les prix repartent à la hausse sans prévenir. L’industrie n’a d’autre choix que de s’adapter à ces secousses régulières.

Le prix du cuivre au kilo dans l’industrie : chiffres récents et points de repère

Sur les places du London Metal Exchange (LME), début juin 2024, le cours du cuivre flirte avec les 9 700 dollars la tonne. On parle donc d’un prix au kilo avoisinant 9,70 dollars, hors logistique et taxes. Pour les industriels français, cela représente entre 8,80 et 9 euros le kilo, selon les variations du taux de change. Ce tarif concerne le cuivre brut, à l’état pur, mais tout dépend de la forme et de la qualité du métal : le cuivre dénudé millberry séduit par sa pureté, tandis que le cuivre mêlé ou non dénudé reste moins coté chez les ferrailleurs.

Les recycleurs français appliquent une tarification nuancée en fonction du type de matière. Voici quelques repères concrets :

  • Cuivre dénudé (millberry) : jusqu’à 8,50 euros/kg
  • Cuivre mêlé : autour de 7 euros/kg
  • Cuivre non dénudé : en dessous de 6,50 euros/kg

Ces différences s’expliquent par la demande pour un cuivre pur, mais aussi par les coûts liés au tri et à la transformation. Le marché des métaux reste dominé par les besoins des secteurs comme le bâtiment, les réseaux électriques ou l’électronique, ainsi que par les mouvements rapides du cours LME.

La Chine, en tant que principal acheteur, influence lourdement l’équilibre du marché. Un incident dans les mines chiliennes ou péruviennes, et le cours du cuivre s’ajuste quasi-instantanément. Sur le terrain, les industriels français surveillent de près le prix en ferraille, les cotations actualisées et la prime logistique pour garantir un approvisionnement à un coût maîtrisé.

Quels sont les facteurs qui font évoluer le cours du cuivre ?

Le cours du cuivre adopte une trajectoire difficile à prédire. Plusieurs paramètres techniques et conjoncturels dictent la tendance sur le marché des métaux. D’abord, la production mondiale de cuivre : le Chili tient la corde, devant le Pérou et la Chine. Un blocage dans un port d’Amérique du Sud, une grève soudaine dans une mine, et la cotation s’envole. Les stocks disponibles sur les plateformes de Londres ou de Shanghai font eux aussi office de baromètre.

La demande industrielle joue un rôle de poids. Le cuivre irrigue les réseaux électriques, dynamise la construction, propulse l’électronique. Dès que la Chine relance ses programmes d’investissements, ou que l’Europe renforce ses infrastructures, la consommation repart à la hausse, et le cours LME suit le mouvement. L’essor de la transition énergétique et des véhicules électriques laisse présager une pression soutenue sur les prix pour les années à venir.

Les fluctuations monétaires interviennent également : le cuivre est coté en dollar, donc toute variation de la devise américaine impacte le coût pour les acheteurs européens. Les arbitrages financiers, pilotés par des fonds ou des traders spécialisés, amplifient parfois la volatilité.

Du côté des indicateurs macroéconomiques, croissance, inflation, décisions des banques centrales, tout fait office de signal. Les analystes guettent la moindre communication de la Fed, une statistique de la Chine ou une annonce sur la production minière pour ajuster leurs stratégies et influencer le cours du cuivre.

Zoom sur les usages industriels : pourquoi la demande reste forte

Le cuivre n’est pas un simple matériau. Au cœur des chaînes de production, il s’impose par ses propriétés singulières. Sa conductivité électrique et thermique en fait la colonne vertébrale des câbles et réseaux électriques. À mesure que les chantiers d’infrastructures se multiplient et que les vieilles installations sont modernisées, la consommation ne ralentit pas.

La transition énergétique pousse la demande encore plus loin. Les véhicules électriques nécessitent jusqu’à quatre fois plus de cuivre que leurs équivalents thermiques. Batteries, moteurs, bornes de recharge : partout, le cuivre s’impose. Dans les bâtiments intelligents ou les data centers, la multiplication des capteurs, la gestion thermique et la sécurisation des réseaux dépendent eux aussi du cuivre.

L’industrie électronique absorbe aussi des volumes considérables. Smartphones, éoliennes, équipements médicaux, robotique : à chaque étape, le cuivre se glisse dans les composants. Le secteur du BTP reste un consommateur massif, notamment pour la plomberie, le chauffage ou la climatisation.

Pour illustrer l’ampleur de ces usages, voici les principaux moteurs de la demande industrielle actuelle :

  • Transition vers les énergies renouvelables
  • Électrification des transports
  • Déploiement des réseaux numériques
  • Modernisation des infrastructures

Face à cette dynamique, les industriels anticipent, adaptent leurs stocks, et les prix du cuivre suivent la cadence. La demande ne faiblit pas ; elle s’intensifie, portée par les grandes mutations technologiques et énergétiques.

Jeune femme acheteuse inspectant des barres de cuivre dans un entrepôt

Où et comment acheter du cuivre au meilleur prix pour vos projets professionnels ?

Obtenir du cuivre à un tarif concurrentiel exige méthode et vigilance. Plusieurs circuits s’offrent aux professionnels, chacun avec ses atouts. Le ferrailleur reste une adresse privilégiée pour le rachat de cuivre dénudé ou mêlé, tandis que les centres agréés garantissent des volumes réguliers et une traçabilité solide. Pour les achats en grande quantité, les affineurs ou recycleurs se distinguent par leur maîtrise logistique et la qualité des lots livrés.

Le prix du cuivre dépend directement du cours LME (London Metal Exchange), référence mondiale pour les négociants et industriels. Les écarts de prix s’expliquent par la pureté du produit : le cuivre millberry (dénudé) obtient la meilleure valorisation, suivi par le cuivre mêlé ou non dénudé. Selon la qualité et la demande, l’écart peut grimper à plusieurs centaines d’euros la tonne.

Avant d’acheter, comparez les grilles tarifaires diffusées par les ferrailleurs et les cotations officielles. Négociez en fonction du volume commandé et de la relation commerciale établie. L’organisation de la livraison et la proximité d’un centre en France ou en Provence influencent aussi le coût final. De plus en plus, les achats s’anticipent sur plusieurs mois, et le recours aux matières recyclées s’intensifie pour sécuriser l’approvisionnement et amortir les secousses du marché des métaux.

Le cuivre ne dort jamais : il circule, s’échange, se transforme. À chaque variation, c’est toute la chaîne industrielle qui s’ajuste. Dans ce ballet de chiffres et de stratégies, le prix au kilo n’est jamais figé bien longtemps.

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